Étanchéité fenêtre : pourquoi et comment garantir des fenêtres sans fuites d’air ni d’eau

L’étanchéité des fenêtres est un enjeu majeur pour le confort thermique et la durabilité d’une habitation. Des fenêtres mal étanches laissent passer des courants d’air froid en hiver, de la chaleur en été, et peuvent même occasionner des infiltrations d’eau de pluie.

 À la clé, ce sont non seulement des déperditions de chaleur importantes (jusqu’à 25 % des pertes peuvent provenir des fuites d’air autour des ouvertures selon l’ADEME mais aussi une sensation d’inconfort et des risques de dégâts (condensation, moisissures). En revanche, des fenêtres bien posées et correctement calfeutrées assurent une isolation optimale, réduisent vos factures de chauffage et protègent votre intérieur des intempéries.

Dans ce guide technique, nous vous expliquons en détail comment obtenir une étanchéité à l’air et à l’eau parfaite de vos fenêtres, quels sont les joints à utiliser, quelles différences entre une pose en rénovation ou en neuf, et quelles sont les normes à respecter.

Vous découvrirez également les solutions proposées par Le Roi de la Fenêtre – kits d’étanchéité, prestations de pose – pour vous aider à rendre vos fenêtres parfaitement étanches sur tout le territoire français.

 

Les enjeux d’une bonne étanchéité de fenêtre

Assurer l’étanchéité d’une fenêtre signifie éliminer toutes les infiltrations d’air indésirables et empêcher l’eau de s’infiltrer. Les enjeux sont multiples :

 

• Confort thermique et économies d’énergie :

Une fenêtre non étanche crée des courants d’air froid en hiver et laisse s’échapper la chaleur de votre logement. Il en résulte un inconfort et une hausse de la consommation de chauffage. En moyenne, environ 20 à 25 % des pertes de chaleur d’une maison mal isolée sont dues aux fuites d’air. À l’inverse, une bonne étanchéité maintient une température intérieure homogène et permet de réduire les factures énergétiques.

 

• Isolation acoustique :

Des joints efficaces contribuent également à atténuer les bruits extérieurs. Une fenêtre mal calfeutrée peut laisser passer les nuisances sonores, tandis qu’une fenêtre bien étanche, munie de joints de qualité, améliore le silence et le confort auditif.

 

• Protection contre l’humidité et la dégradation :

L’absence d’étanchéité à l’eau peut entraîner des infiltrations lors de fortes pluies. L’eau qui s’infiltre autour d’une fenêtre cause des taches, le pourrissement du bois ou du plâtre, et favorise les moisissures. Au-delà du dommage esthétique, c’est la structure même du bâti qui peut être fragilisée à terme. Une bonne étanchéité protège donc la pérennité de votre habitation en évitant ces désordres.

 

• Qualité de l’air intérieur :

Maîtriser les flux d’air parasites (infiltrations non contrôlées) aide à maintenir un environnement plus sain. En réduisant les entrées d’air incontrôlées, on évite également les excès de poussière et de pollution extérieurs dans la maison.

En somme, étanchéité rime avec efficacité énergétique, confort et santé du logement. C’est pourquoi ce sujet est devenu primordial ces dernières décennies, sous l’impulsion de réglementations thermiques exigeantes visant à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Voyons maintenant plus en détail ce que recouvrent l’étanchéité à l’air et l’étanchéité à l’eau d’une fenêtre, et comment les garantir.

 

L’étanchéité à l’air des fenêtres

L’étanchéité à l’air d’une fenêtre correspond à sa capacité à ne laisser passer aucun flux d’air incontrôlé entre l’intérieur et l’extérieur lorsque la fenêtre est fermée. En pratique, cela concerne toutes les petites fuites et interstices par où l’air peut s’infiltrer : joint défectueux entre le cadre et le mur, jour sous un ouvrant mal ajusté, trou autour d’une serrure mal calfeutrée, etc.

Ces infiltrations se traduisent par des courants d’air froid en hiver ou chaud en été, et obligent votre système de chauffage ou de climatisation à travailler plus intensément pour compenser. Résultat : un confort diminué et une perte d’énergie significative.

 

 

• Plusieurs éléments contribuent à l’étanchéité à l’air d’une fenêtre.

D’abord, la qualité de la menuiserie elle-même : une fenêtre moderne de bonne fabrication comporte en général plusieurs joints d’étanchéité intégrés. On retrouve par exemple un joint de frappe (joint périphérique compressé lorsque le battant se ferme sur le dormant) et parfois un joint central sur les modèles haut de gamme, assurant une barrière continue contre l’air.

Ces joints montés en usine garantissent que la fenêtre, une fois fermée, ne laisse pas passer d’air entre l’ouvrant et le dormant. Si vos fenêtres sont anciennes et n’ont plus de joints efficaces (caoutchouc aplati, feutrine usée…), il est possible de les remplacer ou d’ajouter des joints de calfeutrage pour améliorer la situation (nous y reviendrons).

 

Ensuite, l’étanchéité à l’air dépend de la qualité de la pose et du calfeutrage autour du cadre dans la maçonnerie. Même une fenêtre performante peut fuir si son pourtour est mal scellé. Un soin particulier doit être apporté à ce calfeutrement périphérique lors de l’installation : les professionnels utilisent généralement soit un mastic d’étanchéité (silicone ou acrylique) appliqué en continu sur un fond de joint, soit une bande mousse imprégnée (de type compriband) qui se dilate pour obturer l’espace entre le bâti et la menuiserie.

Ces techniques assurent l’étanchéité à l’air et à l’eau du pourtour. À noter : la mousse expansive polyuréthane utilisée pour l’isolation ne suffit pas à elle seule à garantir l’étanchéité à l’air et à l’eau, et son usage comme seul calfeutrage est proscrit par les normes de pose.

Il faut impérativement l compléter (ou la remplacer) par un joint d’étanchéité continu (mastic ou bande) conforme aux exigences du DTU 36.5. En clair, un joint intérieur étanche à l’air est nécessaire côté intérieur et un joint étanche à la pluie l’est côté extérieur pour une pose professionnelle.

 

Enfin, paradoxalement, qui dit étanchéité parfaite ne dit pas absence totale de ventilation. Un logement doit pouvoir respirer : si l’on bloque toutes les entrées d’air sans système de ventilation adéquat, on risque de voir apparaître de l’humidité et de la condensation sur les vitrages, propices au développement de moisissures

C’est pourquoi la réglementation impose une ventilation contrôlée des pièces : soit par une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée), soit par des grilles d’aération sur les fenêtres. Sur les menuiseries récentes, on prévoit généralement une petite grille en partie haute du cadre, qui assure un renouvellement de l’air minimal même fenêtres fermées.

Ces entrées d’air sont aujourd’hui obligatoires et normalisées (dimensionnement réglementé), et rassurez-vous, elles n’affectent pas la performance isolante de la fenêtre car elles sont conçues pour limiter le passage du bruit et du froid. L’objectif est de distinguer les infiltrations parasites (à bannir, car incontrôlées) de la ventilation maîtrisée (à favoriser pour la santé).

Une fenêtre bien étanche à l’air, c’est zéro courant d’air indésirable, sans compromettre la qualité de l’air intérieur grâce aux dispositifs adaptés.

 

• Focus technique :

Les performances d’étanchéité à l’air d’une fenêtre sont mesurées lors d’essais normalisés. Une menuiserie reçoit une classe A* de 1 à 4, correspondant à son niveau de perméabilité à l’air (A4 indique la fenêtre la plus étanche à l’air).

Par ailleurs, pour les bâtiments neufs, la loi impose désormais un test d’infiltrométrie (test d’étanchéité à l’air du bâtiment) en fin de chantier depuis la RT 2012.

La nouvelle Réglementation Environnementale RE2020 a conservé cette exigence, avec un seuil maximal très strict : par exemple, une maison individuelle neuve doit présenter une fuite d’air inférieure à 0,6 m³/h par m² de paroi sous 4 Pa de pression.

Cela illustre l’importance d’une excellente étanchéité de l’enveloppe, et donc de vos fenêtres, pour atteindre les performances énergétiques requises.

 

L’étanchéité à l’eau des fenêtres

En parallèle de l’air, l’étanchéité à l’eau est l’autre grande fonction à assurer pour une fenêtre. Il s’agit de prévenir toute infiltration d’eau de pluie à travers ou autour de la menuiserie, même sous de fortes intempéries (pluie battante, vent).

Une infiltration d’eau, même minime, peut causer des dégâts considérables sur le long terme : taches sur les murs, décollement des peintures ou papiers peints, pourrissement des matériaux (bois du dormant, plâtre de l’embrasure), apparition de champignons, etc. Il est donc essentiel que chaque fenêtre soit un rempart imperméable face aux pluies.

 

Plusieurs dispositifs concourent à l’étanchéité à l’eau d’une fenêtre :

 

• Les joints d’étanchéité extérieurs :

Ce sont généralement les mêmes joints périphériques qui assurent l’étanchéité à l’air, mais côté extérieur ils jouent le rôle de barrière anti-pluie. Un cordon de mastic silicone bien lissé entre le cadre de fenêtre et le mur (sur tout le pourtour) empêche l’eau de s’infiltrer dans le moindre interstice.

De même, une bande d’étanchéité pré-comprimée posée en pourtour va gonfler et former un joint continu étanche aux infiltrations d’eau.

Ces matériaux doivent résister aux UV, aux variations de température et aux intempéries sans se dégrader. Le recours à un mastic labellisé SNJF (Syndicat National des Joints et Façades), comme ceux proposés par Le Roi de la Fenêtre, garantit une excellente tenue dans le temps en extérieur.

 

• Le profil de la fenêtre et ses accessoires de drainage : 

Les fabricants conçoivent les menuiseries pour évacuer l’eau. Par exemple, les fenêtres ont généralement des rainures d’évacuation (petits trous ou fentes) sur le seuil du dormant, permettant à l’eau ayant pénétré la feuillure (au niveau du vitrage ou du joint) de s’échapper vers l’extérieur.

Il est important de ne jamais boucher ces orifices lors du calfeutrage ou de la pose de joints adhésifs. En outre, certaines fenêtres s’équipent de profilés spéciaux comme un drip edge ou un larmier en partie basse, qui aident à casser les gouttes d’eau et à les faire tomber à distance de la façade.

Un joint d’étanchéité efficace doit donc être compatible avec ces systèmes de drainage et ne pas entraver l’évacuation de l’eau.

 

• Le rejingot (ou appui avec relevé anti-eau) : 

C’est un élément clé souvent méconnu du grand public. Un rejingot est une petite surélévation (une sorte de rebord) sur l’appui de fenêtre maçonné, positionnée juste sous le cadre. Son rôle est d’empêcher l’eau de pluie de remonter sous la fenêtre et de s’infiltrer par capillarité sous le dormant. En cas de forte pluie, sans rejingot l’eau ruisselant sur la façade pourrait s’infiltrer à l’intérieur par le joint inférieur.

Avec un rejingot, l’eau est bloquée et redirigée vers l’extérieur, protégeant à la fois l’intérieur et la façade (qui reste au sec, évitant les traces d’eau et d’humidité sur le mur). Depuis 2012, la présence d’un rejingot est obligatoire dans les constructions neuves (exigence de la RT 2012), et fortement recommandée en rénovation également. Autrement dit, toute fenêtre installée doit comporter, soit dans la maçonnerie existante soit à créer, un appui avec rejingot conforme pour garantir une bonne étanchéité à l’eau.

Si votre appui de fenêtre actuel n’en a pas, des solutions existent (profilé alu rapporté, ou reprise de maçonnerie) afin de se conformer aux normes et éviter des infiltrations par le bas de la fenêtre.

 

En combinant des joints extérieurs de qualité, un design de menuiserie bien étudié (drainage) et une configuration d’appui appropriée, on obtient une fenêtre qui résiste même aux pluies violentes sans fuite. Les performances à ce titre sont, comme pour l’air, classées par des tests standardisés : le classement E (étanchéité à l’eau)* va de E1 (faible étanchéité) jusqu’à E7 ou E9 pour les fenêtres les plus imperméables. Les menuiseries haut de gamme atteignent généralement les classes E7A ou supérieures, signifiant qu’elles résistent à la pluie sous vent fort pendant de longues minutes sans aucune infiltration.

Bon à savoir : en cas d’infiltration ponctuelle (par exemple vieille fenêtre laissant passer de l’eau au coin lors d’une tempête), il convient de vérifier l’état des joints et mastics extérieurs. Un re-calcitrage au mastic silicone sur le pourtour extérieur peut parfois régler le problème en attendant une rénovation plus lourde. Mais si l’infiltration provient d’une absence de rejingot ou d’un défaut de construction, une intervention de maçonnerie sera nécessaire pour corriger la cause profonde.

 

Les différents types de joints d’étanchéité pour fenêtres

Les joints d’étanchéité sont les éléments essentiels qui assurent la continuité entre la fenêtre et son environnement (ouvrant, dormant, mur). Il en existe de plusieurs catégories, aux emplacements et fonctions distincts :

 

• Joints intégrés à la menuiserie (joints de vitrage, de châssis) :

Ils sont installés par le fabricant dans la fenêtre elle-même. Par exemple, le joint de vitrage fait le tour de la vitre pour l’étanchéifier dans son cadre; le joint de battement (ou joint de frappe) se trouve sur le pourtour du battant et se comprime contre le dormant à la fermeture; le joint central (sur certaines fenêtres à triple joint) forme une barrière supplémentaire au milieu du profilé. Ces joints intégrés sont généralement en caoutchouc EPDM, en TPE (élastomère thermoplastique) ou en mousse imprégnée, et sont conçus pour durer des années. Ils garantissent l’étanchéité air/eau de la fenêtre entre ses parties mobiles (ouvrant/dormant et vitrage). L’utilisateur n’a pas à les poser, mais il doit veiller à leur bon état : si un joint intégré est abîmé ou affaissé, il peut souvent être remplacé (pièce d’origine du menuisier) pour redonner une seconde jeunesse à la fenêtre.

 

• Joints de calfeutrage de pose (périphériques) :

Ce sont les joints qui se situent entre le cadre de la fenêtre et la maçonnerie. Ils peuvent être mis en œuvre par le poseur lors de l’installation. L’objectif est de combler parfaitement l’espace annulaire (de quelques millimètres à 1-2 cm selon les cas) entre le dormant et les bords de l’ouverture dans le mur, pour empêcher tout passage d’air ou d’eau.

 

On distingue deux grandes techniques professionnelles :

• • Le calfeutrement au mastic extrudé :

On applique un cordon de mastic (silicone neutre de préférence, label SNJF) sur un fond de joint en mousse. Le fond de joint, généralement un boudin de mousse polyéthylène, sert à ajuster la profondeur du joint et à éviter que le mastic ne coule au fond de la cavité. Un mastic de qualité reste souple et adhère durablement aux matériaux (PVC, alu, bois, mur…) en absorbant les mouvements différentiels. Selon le DTU 36.5, le mastic extérieur doit être de classe minimale 12.5E ou 25E (hautement élastique). Cette méthode, bien réalisée, offre une finition esthétique et une étanchéité à l’air et à l’eau parfaite et durable.

• • Le calfeutrement par bandes d’étanchéité pré-comprimées :

Aussi appelées mousses imprégnées, ces bandes (de polyuréthane imprégné de résine) se présentent compressées et s’expansent progressivement une fois posées dans le joint. Il en existe à différentes épaisseurs et classes de résistance. Par exemple, une bande classée « 1 » selon la norme NF P85-570 assure l’étanchéité à la pluie battante jusqu’à 600 Pa et plus. Certaines bandes haut de gamme sont dites « 3 en 1 », assurant isolation thermique, étanchéité à l’air et étanchéité à l’eau simultanément. L’avantage de ces produits est la rapidité de pose et l’absence de lissage nécessaire : on les colle sur le pourtour du dormant avant la pose, puis la bande se gonfle pour obturer le joint de façon homogène. C’est une solution très appréciée en construction passive ou BBC.

 

Ces joints périphériques de pose sont invisibles une fois la fenêtre posée (souvent recouverts par un couvre-joint côté intérieur ou extérieur pour l’esthétique), mais jouent un rôle capital. Ils doivent être continus sur tout le tour, sans interruption. Le choix entre mastic ou bande pré-comprimée dépend du contexte : en rénovation, on utilise souvent le mastic silicone (avec fond de joint) qui s’adapte aux irrégularités d’une vieille maçonnerie; en construction neuve BBC, on privilégie les bandes multi-fonctions garantissant une étanchéité maximale.

 

• Joints de calfeutrage d’appoint (solutions « DIY ») :

Enfin, il existe des joints qu’un particulier peut ajouter lui-même sur une fenêtre existante pour améliorer son étanchéité à l’air (on parle aussi de tapées ou de joints de calfeutrage en rénovation). Ces produits se présentent sous forme de rouleaux adhésifs à poser sur le dormant ou l’ouvrant :

• • Le joint mousse autocollant est le plus simple et économique.

C’est un ruban de mousse souple avec une face adhésive. On le colle sur le pourtour du battant ou du cadre (après avoir bien nettoyé et séché le support) pour combler un jeu et réduire les courants d’air. Ce joint mousse se compresse quand la fenêtre se ferme et limite les infiltrations. Inconvénient : il s’use assez vite, se tasse, et perd son efficacité généralement en 1 an environ, donc à remplacer fréquemment.

• • Le joint en caoutchouc ou PVC en profilé tubulaire ou à bourrelet.

Il est un peu plus cher que la mousse mais plus durable (on estime sa tenue entre 3 et 5 ans). Il se présente aussi en rouleau autocollant à coller dans les feuillures. Certains joints caoutchouc se clipsent dans une rainure si la fenêtre en comporte une, offrant une rénovation quasi équivalente à l’origine.

• • Le joint métallique (anciennement utilisé sur les vieilles fenêtres en bois).

C’est une bande métallique à clouer sur le dormant, qui fait ressort et s’appuie sur l’ouvrant. De nos jours, on l’utilise peu car il est difficile à poser soi-même et coûteux, nécessitant souvent l’intervention d’un pro pour un résultat correct. En contrepartie il peut durer très longtemps une fois en place.

Parmi ces solutions, le mastic silicone reste souvent le meilleur compromis pour calfeutrer une fenêtre ancienne : il offre une excellente étanchéité et une bonne durabilité, à condition d’être appliqué proprement. On l’utilise pour refaire les joints d’un châssis fixe, autour d’un vitrage, ou entre un dormant et un mur par exemple. Son aspect est toutefois définitif (non démontable facilement) et moins discret qu’un joint d’origine.

En résumé, le choix du type de joint dépend de la situation : fenêtres neuves ou en cours de pose (on utilisera les systèmes pros intégrés ou périphériques décrits), ou fenêtres existantes à améliorer (on optera pour des joints d’appoint adaptés). Dans tous les cas, viser la qualité est payant : un joint bas de gamme mal posé peut empirer la situation s’il se décolle ou bloque la fermeture. Mieux vaut s’équiper de bons produits et éventuellement faire appel à un expert pour avoir une étanchéité efficace et pérenne.

 

Pose en rénovation vs pose neuve : impact sur l’étanchéité

Le niveau d’étanchéité atteint dépend en partie de la méthode de pose choisie lors de l’installation des fenêtres. On distingue principalement la pose en rénovation (ou dépose partielle) et la pose en neuf (dépose totale ou installation dans une construction neuve). Chacune présente des particularités qui influent sur le calfeutrage et la performance d’étanchéité.

 

• Pose en rénovation (sur ancien dormant) :

Cette technique, utilisée lorsqu’on remplace des fenêtres sans toucher à la maçonnerie, consiste à conserver le cadre existant (dormant) de l’ancienne fenêtre si celui-ci est en bon état, et à y fixer la nouvelle menuiserie. L’avantage est que l’on ne détériore pas les murs intérieurs ou extérieurs : pas de gros travaux, une intervention rapide et généralement moins coûteuse.

Cependant, du point de vue de l’étanchéité, cette méthode nécessite une grande rigueur : il faut assurer l’étanchéité entre le nouveau cadre et l’ancien dormant. Concrètement, la nouvelle fenêtre, un peu plus petite, vient se loger dans l’ancien bâti, puis le joint périphérique est réalisé entre ces deux éléments.

On utilise souvent un profilé couvre-joint intérieur et extérieur pour camoufler l’interstice, avec en dessous un cordon de silicone sur tout le pourtour. Le professionnel veillera à bien combler l’espace avec un matériau isolant (mousse PU pour l’isolation thermique) puis à sceller à l’air et à l’eau avec un mastic ou une bande d’étanchéité compressible en périphérie.

Limites : si l’ancien dormant n’était pas parfaitement étanche ou a des défauts, la pose en rénovation peut hériter de ces faiblesses. Par exemple, un vieux dormant en bois mal ajusté ou fendu pourra toujours être un point faible. C’est pourquoi cette technique n’est préconisée que si le dormant existant est sain et étanche. Dans le cas contraire (bois pourri, cadre vrillé, infiltration constatée), il est recommandé de ne pas le conserver et d’opter pour une dépose totale.

 

• Pose à neuf / dépose totale :

Ici, on repart sur de bonnes bases en remplaçant intégralement l’ancienne fenêtre cadre compris, ou en installant une fenêtre dans une ouverture neuve. La menuiserie est posée soit en applique intérieure (contre le mur côté intérieur, pratique pour intégrer l’isolant du mur) soit en feuillure ou en tunnel selon la configuration du bâti.

L’absence de l’ancien dormant permet de traiter l’étanchéité de manière optimale : on peut appliquer des mastics ou membranes tout autour du cadre neuf directement sur la maçonnerie. C’est durant ce type de pose qu’on peut mettre en œuvre les règles de l’art à 100 % : par exemple, poser une membrane d’étanchéité à l’air en intérieur en recouvrement sur la fenêtre et le mur (solution souvent utilisée en maison passive), et une bande d’étanchéité pluie battante en extérieur sous le crépi. La dépose totale offre ainsi les meilleures performances thermiques et acoustiques possibles et garantit une étanchéité équivalente à du neuf.

L’inconvénient est que cela implique plus de travaux (décarcassage de l’ancien dormant, reprises d’enduit ou de décoration autour de la fenêtre après la pose). Le coût est plus élevé et le chantier plus long que pour une pose en rénovation partielle. Néanmoins, le gain d’efficacité est réel – aucune double structure – et l’investissement est rentabilisé par les économies d’énergie sur le long terme.

En résumé, la pose en rénovation convient pour une amélioration rapide lorsque le support existant est correct, mais la pose en neuf/dépose totale est préférable pour atteindre l’étanchéité maximale. Un professionnel saura évaluer chaque cas : chez Le Roi de la Fenêtre, nos experts vous conseillent sur la méthode la plus adaptée. Si vos dormants actuels sont en bon état, une rénovation avec un bon kit d’étanchéité peut suffire.

Mais si vous visez la performance absolue ou si vos cadres sont dégradés, nous vous proposerons une dépose totale afin de garantir une isolation et une étanchéité sans compromis. Dans tous les cas, la qualité de mise en œuvre fait la différence : un installateur formé respectera les normes (DTU 36.5) et utilisera les matériaux adéquats pour une étanchéité durable, qu’il s’agisse d’une pose en rénovation ou à neuf.

 

Normes et réglementation autour de l’étanchéité des fenêtres

L’étanchéité des fenêtres est encadrée par plusieurs normes et réglementations qu’il est utile de connaître, que ce soit pour le choix de vos menuiseries ou la réalisation des travaux :

 

• Classement AEV des menuiseries :

En France, les fenêtres sont testées et classées selon trois critères : perméabilité à l’Air (A1 à A4), étanchéité à l’Eau (E1 à E9) et résistance au Vent (V1 à V4, complété d’une lettre A, B, C selon la déformation). Ce classement AEV* donne une idée des performances d’une fenêtre face aux éléments extérieurs. Par exemple, un châssis classé A4 E7 V*A3 offre une excellente étanchéité à l’air (A4), supporte des pluies intenses (E7) et résiste à des vents forts sans déformation dangereuse (V3 avec flèche A).

Lorsque vous choisissez vos fenêtres, prêtez attention à ces indices : pour une maison exposée au vent en bord de mer, il vaut mieux viser A3 ou A4, E6 ou plus et un bon classement Vent. Le Roi de la Fenêtre fournit des menuiseries de qualité aux très bonnes performances AEV, adaptées aux exigences de chaque région (les fabricants doivent assurer un minimum selon les zones climatiques et l’altitude). N’hésitez pas à demander conseil pour décrypter ces labels.

 

• Réglementation Thermique et Environnementale (RT2012, RE2020) :

Comme évoqué, la RT 2012 a rendu obligatoires les tests d’étanchéité à l’air des maisons neuves, afin de limiter les fuites énergétiques. Cette exigence se poursuit avec la RE 2020, la nouvelle norme en vigueur, qui impose toujours un contrôle de la perméabilité à l’air en fin de chantier. Les seuils fixés (0,6 m³/h.m² pour une maison) obligent constructeurs et installateurs à soigner tout particulièrement l’étanchéité des ouvertures.

Par ailleurs, la RT2012 a introduit l’obligation d’une entrée d’air dans les pièces de vie si aucune VMC n’est installée, d’où la généralisation des grilles sur les fenêtres. Enfin, la présence du fameux rejingot sous les fenêtres fait désormais partie intégrante des prescriptions : il est à prévoir systématiquement en construction neuve et doit être ajouté en rénovation lourde le cas échéant.

Ne pas respecter ces règles peut compromettre la conformité du bâtiment et causer des désordres (infiltrations, condensation).

 

• Normes de pose et labels de qualité :

Le DTU 36.5 est le document de référence encadrant la pose des fenêtres et portes extérieures en France. Il détaille les bonnes pratiques de mise en œuvre du calfeutrement pour garantir l’étanchéité. Par exemple, il prévoit toujours un calfeutrage intérieur ET extérieur, et interdit d’utiliser la seule mousse expansive comme joint principal. Faire appel à un installateur qui suit ce DTU vous assure une pose dans les règles de l’art.

Côté produits, privilégiez les fenêtres portant le marquage CE (obligatoire) et idéalement la certification NF. La marque NF Fenêtres atteste de performances validées, notamment en étanchéité air/eau via des essais AEV. De plus, des labels comme Flamme Verte ou PASSIVHAUS pour les fenêtres très isolantes impliquent une excellente étanchéité.

En somme, la réglementation actuelle vise une enveloppe de bâtiment quasi hermétique à l’air non désiré, tout en étant protégée de l’eau. Les fabricants et professionnels du secteur ont dû s’adapter : aujourd’hui, on trouve facilement sur le marché des menuiseries très performantes, et il existe des solutions éprouvées (membranes, mastics, bandes) pour réussir une étanchéité parfaite lors de la pose. Se tenir informé des normes vous permet de faire les bons choix et de demander les bonnes pratiques lors de vos travaux de fenêtres.

 

Les solutions proposées par Le Roi de la Fenêtre pour une étanchéité optimale

En tant qu’expert national de la menuiserie, Le Roi de la Fenêtre met à votre disposition des produits spécialisés et des services professionnels pour garantir l’étanchéité parfaite de vos fenêtres, en neuf comme en rénovation.

 

• Le kit d’étanchéité complet : tout le nécessaire pour une pose sans faille

Pour les bricoleurs exigeants ou les professionnels soucieux du détail, nous proposons un Kit d’étanchéité menuiserie complet prêt à l’emploi. Ce kit rassemble tous les éléments indispensables pour réaliser chez vous une pose étanche comme un pro :

• • Mastic silicone premium (label SNJF) – pour effectuer les joints périphériques à l’intérieur et à l’extérieur. Notre silicone de haute qualité assure une adhérence durable sur la plupart des supports (PVC, alu, béton, bois) et reste élastique dans le temps. Il est peu sensible aux UV, aux intempéries et aux températures extrêmes, garantissant une étanchéité à l’air et à l’eau durable autour de la fenêtre. De plus, il est disponible en plusieurs coloris (transparent, blanc, gris, etc.) pour se fondre discrètement dans votre installation.
    
    

  • Fond de joint autocollant – il s’agit d’un rouleau de mousse de polyéthylène à section ronde, que l’on place au fond du joint avant d’appliquer le mastic. Le fond de joint permet de calibrer la profondeur du mastic et d’améliorer son efficacité d’étanchéité. Le nôtre est autocollant, ce qui facilite sa mise en place précise sans glisser. C’est un élément souvent négligé par les amateurs, mais indispensable pour un joint de mastic réussi (il évite un mastic trop mince ou mal adhéré au fond de la saignée).
    
    

  • Cales de montage crantées – ces petites cales en plastique, fournies en plusieurs épaisseurs, servent à caler le dormant de la fenêtre lors de sa pose. Elles aident à positionner parfaitement la fenêtre (mise à niveau, équerrage) et restent en place une fois la fixation faite. Un bon calage évite les déformations et garantit que les jeux périphériques seront réguliers pour bien calfeutrer par la suite. Nos cales sont crantées pour ne pas glisser, et dotées d’une tige pour un retrait aisé en fin de chantier si besoin.
    
    

En un seul kit, vous avez ainsi tout ce qu’il faut pour assurer l’étanchéité périphérique d’une fenêtre standard (un kit couvre environ 7 mètres de périmètre, soit par exemple une fenêtre de 1,20 m x 1,50 m).

Nous avons conçu ce pack pour qu’il réponde aux exigences des professionnels tout en étant accessible aux particuliers. En effet, tous les composants sont de qualité professionnelle – les mêmes utilisés par nos équipes de pose – mais leur utilisation reste simple pour un non-spécialiste grâce à nos instructions claires.

Nettoyez bien les supports, positionnez le fond de joint, callez la fenêtre, appliquez le silicone… et admirez le résultat : une fenêtre hermétiquement posée, sans courant d’air ni risque d’eau qui s’infiltre. Investir dans ce kit, c’est s’assurer d’éviter les erreurs courantes et de réussir son calfeutrage du premier coup.

 

• Services d’installation en neuf ou rénovation : l’expertise partout en France

Au-delà des produits, Le Roi de la Fenêtre met à profit l’expérience du Groupe Ridoret (fabricant-installateur depuis plus de 80 ans) pour accompagner ses clients dans leurs projets de fenêtres.

Nous proposons un service de pose sur mesure, réalisé par des partenaires professionnels formés, couvrant la France entière. Que vous ayez besoin d’installer des fenêtres dans une construction neuve ou de remplacer vos anciennes menuiseries, nos équipes se déplacent et prennent en charge la pose dans les règles de l’art.

Voici comment nous pouvons vous aider :

 

• • Conseils et prise de mesures à domicile :

Un expert peut se rendre chez vous pour évaluer vos besoins, prendre les côtes précises de vos ouvertures et vous conseiller sur le choix des fenêtres et le type de pose (rénovation partielle ou dépose totale). Cette étape garantit que vous aurez des menuiseries sur mesure parfaitement ajustées et donc plus faciles à rendre étanches.

 

• • Pose par des professionnels qualifiés :

Le jour venu, nos poseurs appliquent scrupuleusement les méthodes validées (pose en applique, en feuillure, etc. selon le cas). Chaque fenêtre est posée d’aplomb, fixée solidement et surtout calfeutrée avec soin. Les installateurs utilisent nos accessoires de pose (cales, mastics, mousses) de haute qualité pour garantir une étanchéité parfaite à l’air et à l’eau. Par exemple, un joint silicone est appliqué en périphérie visible pour une finition nette et étanche, et un joint intérieur peut être réalisé pour parfaire l’isolation. Si des petits travaux annexes sont nécessaires (ajout d’un rejingot rapporté, reprise d’enduit), ils seront effectués ou préconisés de manière à ne laisser aucun point faible.

 

• • Garantie et satisfaction :

Faire appel à Le Roi de la Fenêtre pour la pose, c’est bénéficier de la garantie décennale sur l’installation, et de la tranquillité d’esprit. En cas de moindre souci d’étanchéité après coup, vous pouvez compter sur notre SAV réactif.

Mais grâce à l’expertise de nos équipes, votre logement sera immédiatement protégé. Vous ressentirez la différence : plus de courant d’air désagréable près des fenêtres en hiver, plus de sifflement de vent infiltré. Juste le confort d’une fenêtre bien posée, qui met en valeur votre habitat et améliore sa performance énergétique.

Pourquoi nous faire confiance ?

Le Roi de la Fenêtre est l’un des seuls sites en ligne français à proposer à la fois la fourniture et la pose de menuiseries. Nos produits sont fabriqués en France, aux meilleurs standards de qualité, et nous avons sélectionné des installateurs partenaires partout sur le territoire pour accompagner nos clients « particuliers exigeants ». Cela nous permet de vous offrir un service complet clé-en-main : achat de fenêtres sur mesure à prix direct usine, et installation professionnelle.

Vous évitez les intermédiaires, tout en bénéficiant d’un support technique de proximité. Un devis gratuit peut être réalisé rapidement pour évaluer votre projet, alors n’hésitez pas à solliciter nos équipes !

 

Conclusion

L’étanchéité des fenêtres est un sujet technique de prime abord, mais dont les implications concrètes touchent tous les occupants d’un logement : on ressent immédiatement la différence entre une fenêtre mal étanchée, source de désagréments, et une fenêtre parfaitement posée qui vous isole du froid, du bruit et de la pluie.

Obtenir cette qualité d’étanchéité demande de la minutie, de bons matériaux et du savoir-faire – autant d’aspects que Le Roi de la Fenêtre maîtrise et met à votre service. 

Que ce soit via nos kits complets d’étanchéité pour les poseurs soucieux de bien faire, ou par l’intervention de nos professionnels qualifiés pour une installation sur mesure, nous vous aidons à faire de vos fenêtres un véritable rempart contre les fuites d’air et d’eau.

 

Pour une maison plus économe en énergie, plus confortable en toute saison et préservée des dommages liés à l’humidité, ne négligez pas l’étanchéité lors de vos prochains travaux de fenêtres. Contactez Le Roi de la Fenêtre dès aujourd’hui pour bénéficier de conseils d’experts et concrétiser votre projet en toute sérénité. Avec des fenêtres étanches et bien isolées, vous ferez un pas de géant vers une habitation plus saine, plus agréable à vivre, et durablement protégée des éléments extérieurs. Votre confort et votre satisfaction sont notre priorité – et cela commence par des fenêtres sans aucun courant d’air ni goutte d’eau qui passe !